Tuto livré brut de décoffrage, veuillez m'excusé s'il n'est pas tip top...
TUTO : Allumer un feu sous la pluie avec un firesteel et un couteau.
Ou comment se rendre compte de l’utilité du briquet et de l’allume feu…
L’importance de savoir allumer un feu dans n’importe quelle condition est vital dès lors qu’on s’éloigne de son foyer pour quelques temps. En effet une situation inattendue comme se perdre ou pire se casser une cheville est vite arrivée et l’on peut être amené à survivre sur le terrain en attendant les secours. Bien souvent c’est le feu qui va permettre de maintenir sa température corporelle aux alentours de 37.5°C afin d’éviter l’hypothermie…
Seulement, allumer un feu dans n’importe quelle circonstance demande des connaissances (le but ici est d’en apporter quelques unes) mais aussi beaucoup d’expérience. Cette expérience s’acquiert en testant encore et toujours même lorsqu’on croit les choses acquises.
Il s’agira ici de montrer comment allumer un feu avec seulement un firesteel et un couteau sous la pluie. Pas de poncho ni d’allume feu. Pourquoi ? Parce que dans la vie de tous les jours, même si l’on prend son fond de sac la plus part du temps, il arrive que le briquet ne marche plus, que l’œuf de Manise se soit ouvert et rependu par terre lors de la marche, qu’on est troué le poncho la veille etc.
Et pourquoi un firesteel et pas un briquet ? Parce que le firesteel marchera toujours même après une immersion, après avoir pris la pluie ou lorsqu’on n’a plus de motricité fine à cause d’un début d’hypothermie (d’où l’utilité d’allumer un feu rapidement).
Bref, ce sont des choses qui marchent tout le temps, à condition de savoir les utiliser.
De plus, qui peut le plus peut le moins donc arriver à maîtriser sur le bout des doigts ceci, cela permet d’avoir une marge de sécurité supplémentaire lorsqu’on est en possession d’un briquet (sec) et d’allume-feux en quantité.
I) Présentation du terrain et du matériel :Une forêt de feuillus, à proximité d’un cours d’eau : terrain humide, qui plus est sous la pluie. Le choix des feuillus s’est imposé pour éviter d’utiliser de l’écorce de bouleau ou encore du bois gras…
Bref, pas le terrain idéal en temps normal mais dans la réalité on ne choisit pas où l’on devra survivre. Ainsi autant s’entraîner dans les pires conditions.
Le matériel : un Carcajou et un firesteel
II) Préparation du foyer :Etant donné qu’il pleut, il va falloir protéger le feu naissant le temps qu’il grandisse afin de s’auto-entretenir sous la pluie.
Pourquoi ? Mettez donc une allumette sous la douche, on verra si elle résiste bien longtemps…
Pour cela, on va fabriquer une sorte d’auvent qui reteindra la pluie assez longtemps pour que le feu démarre :
Il ne faut pas lésiner sur la quantité de feuilles, plus il y en a épais, plus l’eau met du temps à s’infiltrer à l’intérieur de la couche.
Une fois l’auvent monté, on va pouvoir dégager le sol de ses feuilles humides : elles ne servent pas à allumer le feu, bien au contraire puisque étant complètement mouillées.
Deuxièmement, il va falloir protéger les premières flammèches du sol humide pour éviter d’avoir à tout recommencer.
Pourquoi ? Il est beaucoup plus facile de faire évaporer l’eau du sol que d’enflammer du bois. Du coup, en allumant un feu sous un sol détrempé, vous verrez votre flamme s’éteindre progressivement sans avoir eu le temps d’enflammer votre petit bois : le sol aura emmagasiné l’énergie calorifique du feu pour vaporiser son eau.
Pour isolé le feu du sol humide, on va pouvoir confectionner un plancher en bois. Mais attention, du bois sec ! Et pour se faire, on va simplement chercher du bois mort (mais pas pourri), si possible mort sur pied (en effet l’eau de pluie va ruisseler sur l’écorce de l’arbre debout et ne va pas atteindre le cœur du bois qui restera sec), on le fend en deux et on dispose le cœur du bois vers le ciel.